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Le Préfet du Var vient de décider unilatéralement d’approuver par anticipation les Plans de Prévention des Risques Incendies de Forêts (PPRIF) de 17 Communes du Var.

 

Pourquoi nous opposons nous aux PPRIF dans leur forme actuelle depuis 2007 ?

 

v Ils sont disproportionnés par rapport au risque.

v Ils n’apportent strictement aucune amélioration de la prévention du risque pour les habitants et se réduisent à des aménagements (démesurés et souvent irréalisables) exclusivement axés vers les conditions de travail  des pompiers. v Ils dévalorisent des patrimoines édifiés dans la plus parfaite légalité et remettent des droits à construire reconnus dans des PLU ou POS opposables aux tiers. Par ce biais l’Etat interdit la construction de ce que tous les intervenants y compris les pompiers considèrent comme un abri sûr  contre le risque qu’il prétend prévenir (une habitation en dur). Sous ce prétexte fallacieux, l’Etat reprend en main l’urbanisme que les lois de décentralisations ont attribué aux élus locaux et régente par des zonages arbitraires les droits à construire dans les communes concernées.

v Ils établissent de manière parfaitement arbitraire et discutable, sans aucune démonstration scientifique des cartes d’aléas dont nous avons démontré qu’elles étaient fausses. En 8 ans cinq préfets, plusieurs directeurs de cabinet, deux directeurs de l’équipement, trois lieutenants-colonels  instructeurs du SDIS ses sont succédés sans jamais avoir la même analyse du risque ou de la défendabilité des sites. Chacun y allant de sa petite partition à la hausse ou la baisse. C’est dire le caractère très aléatoire et très contestable des dits documents.

v Ils sont une catastrophe budgétaire pour nos communes.

 

Les aménagements qu’ils imposent vont endetter nos communes pour des décennies car ils imposent de faire des millions d’euros de travaux (souvent inutiles) en trois ans au lieu de cinq comme l’exige la loi. Au détriment d’autres équipements pour la jeunesse, le troisième âge, le sport ou la culture dans nos communes. Nos associations sont favorables à ce que des travaux soient faits par les communes dès le moment ou ils sont réalistes et réalisables. Mais elles s’opposent au chantage de l’Etat qui en cas de non possibilité ou de non volonté de la commune de réaliser ces travaux  prendrait les habitants en otage pour déclassifier leurs zones d’habitations. Les propriétaires n’ont pas à être les otages d’une polémique entre pouvoirs publics dans laquelle ils n’ont strictement aucune responsabilité.

v Ils sont une catastrophe économique :

Ce gel des territoires sonne l’arrêt des constructions et porte un sérieux coup à l’industrie du bâtiment, (2ème secteur économique du département après le tourisme), ainsi qu’à toute une chaîne d’artisans, de commerçants, de géomètres et d’architectes. Et nous sommes en pleine crise économique !

v Ils sont un véritable danger pour des milliers de personnes

En effet en classant des secteurs habités en zone rouge ou en zone EN1 ils décrètent que les habitants sont dans des zones considérées « indéfendables » par les pompiers donc en  danger de mort, sans avancer la moindre solution pour réduire le risque .Il s’agit d’une véritable non assistance à personne en danger. C’est la première fois qu’un document d’Etat constaterait un risque pour des citoyens sans rien faire pour le réduire ou le faire disparaître. Cette notion d’indéfendabilité n’existe pas en matière de sécurité incendie de forêts car une action sur la biomasse est toujours possible pour réduire voire supprimer le risque.

Ce cynisme de l’Etat n’est pas acceptable.

 

Que préconisons- nous ?

 

·        Que l’état respecte les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) ou Plans d’Occupation des Sols (POS) des Communes déjà instruits par les services de l’Etat et le Sdiss.

·        Qu’il s’oblige à une véritable expertise du risque, contradictoire et transparente, et notamment en réétudiant des cartes d’aléas fausses qui induisent de fausses solutions. Qu’il s’impose de travailler prioritairement sur les sites les plus dangereux pour réaliser des équipements qui les rendront sécures.

·        Qu’il préconise, de manière plus globale, des aménagements allant dans le sens de la prévention du risque ce qui nécessite un vrai travail sur les interfaces entre les massifs boisés et les zones habitées comme l’a déjà rappelé la cour des comptes en 2009 dans un avis resté sans effets à ce jour. Et ce prioritairement par rapport aux autres mesures éminemment secondaires. Pour ce faire le débroussaillement est et demeure le PRINCIPAL outil efficace. Son importance pouvant être variable et calculée en fonction de l’intensité du risque encouru pas un site.

·        Que L’Etat et les collectivités locales montrent l’exemple en  effectuant  leur  part de travail en débroussaillant autour des espaces publics, en particulier les routes.

·        Nous demandons à l’Etat d’effectuer un véritable travail de propositions moins coûteuses, plus efficaces et surtout plus respectueuses du droit à la propriété inscrit dans notre constitution .Ce travail doit être mené ,s’agissant d’un exercice de sécurité civile, en coproduction avec les maires et les associations de citoyens concernés au premier chef par leur propre sécurité. L’objet des PPRIF doit être d’apporter aux citoyens, pour leurs vies et leurs patrimoines, plus de sécurité et pas l’inverse.

 

Que se passera-t-il si nous ne sommes pas entendus ?

 

v Les PPRIF seront généralisés dans la quasi-totalité des Communes du Var après les dix sept communes pilotes en cours de traitement

v Il va être demandé des dizaines de millions d’euros aux communes, qui vont se surendetter ou alourdir massivement leur fiscalité, pour réaliser des aménagements très lourds et parfaitement inutiles en termes de prévention. Le pire est qu’après ces travaux  le risque sera toujours aussi grand qu’avant et même accentué du fait du non traitement des espaces boisés limitrophes des habitations ;

v Des milliers de propriétaires seront spoliés dans l’arbitraire le plus total, des territoires gelés et des communes  ne pourront plus connaitre de développement sauf à densifier l’existant c'est-à-dire mettre du béton sur le béton (adieu nos villages provençaux) !

 

Devant ce gâchis innommable nous sommons la représentation nationale d’exiger une expertise contradictoire de ces plans au sein d’une commission d’enquête parlementaire

Nous demandons à l’exécutif de sursoir immédiatement :

v à l’application de ces plans dans tous les départements.

v à la prise en compte des cartes d’aléas totalement obsolètes.

v à la préconisation d’aménagements totalement inappropriés

v à la mise en place de zonages arbitraires

 

Dans les mois qui viennent notre Nation va s’interroger sur son avenir dans tous les domaines. Conscients de l’intérêt général et du bon sens que nous défendons, soucieux d’éviter un gâchis nous allons faire entendre  nos voix. Et nous saurons massivement apporter nos réponses en terme électoral de manière appropriée selon que nous aurons été entendus ou pas.

 Partout, dans le Vaucluse, dans le Var, dans les Pyrénées orientales ces plans soulèvent les mêmes protestations. Il est temps de vous interroger et de mettre en route de nouveaux dispositifs.

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  • : Le blog de SOS PPRIF
  • : • Nous sommes une association de fait : C. A. P.- PPRIF. Collectif des Associations de Propriétaires pour les Plans de Prévention des Risques d’Incendie de Forêt qui regroupe les différentes associations de propriétaires concernées par la mise en place de PPRIF dans le Var, mais aussi toutes les associations confrontées au même problème dans les départements du pourtour méditerranéen et de la façade atlantique.
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