Les PPRIF sont disproportionnés par rapport au risque
Ce 1er argument mérite un petit développement. C’est bien la notion de risque qui a après les incendies de 2003 justifié la prescription des PPRIF. C’est cette même notion que le Préfet invoque pour les approuver par anticipation et ainsi éviter la concertation.
· Mais quel est ce risque ?
Statistiquement, il est ridiculement faible.
Bien que n’ayant pas trouvé de statistiques officielles sur ce sujet, on peut raisonnablement pour les 20 dernières années tabler sur une moyenne de 1 à 2 victimes par an pour les incendies de forêt des départements Français Méditerranéens.
C’est beaucoup moins de morts que sur les plages de ces mêmes départements.
· Quelles sont ces victimes ?
- En majorité des pompiers dans l’exercice de leur dangereuse mission.
- Ensuite des personnes ayant cherché à fuir l’incendie.
- Nous n’avons pas trouvé de cas de victime ayant péri dans une habitation en dur du fait d’un feu de forêt alors qu’il y a plus de 300 victimes par an en France dans des feux d’habitations.
Ce relativement faible niveau de risque aurait du amener le Préfet à établir des PPRIF consensuels se bornant à vérifier si le risque a bien été pris en compte dans l’établissement des P.O.S. ou P.L.U. des différentes communes, ce qui est généralement le cas.